La Fédération internationale de football (FIFA) a annoncé le mercredi 4 octobre que l’édition 2030 de la Coupe du monde serait organisée conjointement par le Maroc, l’Espagne et le Portugal. Bien que la décision officielle ne sera prise qu’à la fin de l’année 2024, l’accord unanime du conseil de la FIFA sur ce candidat unique ne laisse aucun doute sur l’issue.
Fin de la rivalité entre les deux favoris
L’annonce de mercredi met fin à la rivalité anticipée entre deux favoris : une candidature conjointe de l’Argentine, de l’Uruguay, du Chili et du Paraguay; et un billet européen mené depuis longtemps par l’Espagne et le Portugal. Il y a un an, avec le soutien de l’Union des associations européennes de football (UEFA), ces deux pays avaient inclus l’Ukraine dans leur offre pour envoyer un message de solidarité et d’espoir, rendant hommage à la ténacité et à la résilience d’un pays occupé en partie par les forces russes depuis février 2022.
Cérémonie du centenaire
- Première édition en Uruguay : 13 équipes en 1930
- Edition au Qatar : 32 équipes en 2022
- A partir de 2026 : 48 équipes aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique
Selon la FIFA, une cérémonie du centenaire aura lieu au stade où tout a commencé à Montevideo avec treize équipes lors de la première édition en 1930. Le nombre d’équipes a augmenté au fil des années, passant de trente-deux équipes au Qatar pour la Coupe du monde 2022 à quarante-huit équipes à partir de l’édition 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique.
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FIFA Council takes key decisions on FIFA World Cup™ editions in 2030 and 2034: Morocco, Portugal and Spain joint bid is the sole candidate to host FIFA World Cup 2030™
➡️https://t.co/cKJec1tIE4 pic.twitter.com/mwLRerCIlg— FIFA Media (@fifamedia) October 4, 2023
Un accord tripartite entre les confédérations européennes, africaines et sud-américaines
Les confédérations de football européennes, africaines et sud-américaines ont convenu d’une seule candidature pour la Coupe du monde 2030, présentée par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, avec trois matchs en Amérique du Sud, a annoncé la FIFA mercredi. La Coupe du monde masculine pour son centenaire unira donc trois continents et six pays, promettant un arrangement politique et logistique complexe et soulevant de nombreuses questions sur l’impact environnemental des grands événements sportifs.
Retrait de l’Ukraine et Concession symbolique majeure
L’accord entre l’UEFA et ses homologues africains et sud-américains confirme le retrait de l’Ukraine de la course ainsi que celui du projet initial argentin-chilien-uruguayen-paraguayen en échange d’une concession symbolique majeure. En effet, selon la FIFA, une cérémonie du centenaire aura lieu au stade de Montevideo, où tout a commencé en 1930 avec treize équipes réunies dans une seule ville hôte – par rapport aux 48 équipes prévues à partir de l’édition 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique.
Une Coupe du monde sur trois continents : une première
La Coupe du monde 2030 se tiendra sur trois continents, avec le Maroc, le Portugal et l’Espagne gagnant le droit d’accueillir les 48 équipes participantes. Cependant, l’Uruguay, l’Argentine et le Paraguay accueilleront les trois premiers matchs. Cette décision a surpris de nombreux observateurs de la FIFA car c’est la première fois que la Coupe du monde se jouera sur plusieurs continents. Des groupes climatiques ont été choqués par cette proposition, qui obligerait les équipes à parcourir des milliers de kilomètres. L’annonce laisse également présager que l’Arabie saoudite pourrait accueillir la Coupe du monde 2034, ayant dévoilé leur candidature peu de temps après.
Inquiétudes des groupes environnementaux
Les groupes de défense de l’environnement ont exprimé leurs inquiétudes face à cette annonce, estimant que la FIFA privilégie la croissance plutôt que la lutte contre le changement climatique. Ils estiment que cette décision aura un impact conséquent sur les émissions de gaz à effet de serre en raison des déplacements importants qu’elle implique.
Un message de paix et d’inclusion
Le président de la FIFA a qualifié l’annonce de la candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal de « message de paix et d’inclusion ». Quant à la Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL), elle espérait commémorer l’accueil par l’Uruguay de la première Coupe du monde en 1930 en organisant l’édition 2030, mais n’a pas accueilli cet événement depuis 2014. Cette situation illustre bien les défis auxquels sont confrontés les pays hôtes potentiels pour organiser de grands événements sportifs tout en tenant compte des questions environnementales.