Une étude scientifique récente met en avant les bienfaits du Tai Chi sur la progression de la maladie de Parkinson. Ce sport d’origine chinoise pourrait aider à améliorer la qualité de vie des patients et réduire leur consommation de médicaments.
Une recherche innovante sur le Tai Chi et la maladie de Parkinson
Selon une étude publiée par le Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry et relayée par le Daily Mail, la pratique régulière du Tai Chi serait efficace pour ralentir la progression de la maladie de Parkinson.
Menée par des chercheurs chinois de l’Université Jiao Tong de Shanghai, cette étude a suivi deux groupes de patients atteints de cette pathologie pendant plus de cinq ans, entre janvier 2016 et juin 2021. Les résultats obtenus démontrent que la progression de la maladie était continuellement plus lente chez les participants pratiquant le Tai Chi. Le docteur Gen Li, auteur principal de l’étude, explique :
« La fonction cognitive se détériorait plus lentement, tout comme les autres symptômes liés à la mobilité, tandis que le sommeil et la qualité de vie s’amélioraient continuellement »
Le Tai Chi, une alternative aux traitements traditionnels
Il n’existe actuellement aucun traitement curatif contre la maladie de Parkinson. Les médicaments prescrits permettent seulement d’améliorer certains symptômes, sans traiter l’ensemble des manifestations de la maladie. C’est dans ce contexte que les chercheurs ont étudié les effets du Tai Chi sur les adultes atteints de Parkinson.
Au cours de l’étude, 147 patients ont pratiqué le Tai Chi deux fois par semaine pendant une heure. Les chercheurs ont analysé l’évolution des mouvements et d’autres symptômes comme la fonction du système nerveux autonome, l’humeur, la qualité du sommeil et la prévalence de complications telles que les dyskinésies, dystonies, hallucinations ou encore le syndrome des jambes sans repos.
Des résultats encourageants pour les patients
Les données recueillies montrent que la progression de la maladie était plus lente chez les participants pratiquant le Tai Chi, en termes de symptômes globaux, de mouvements et d’équilibre. De plus, la prévalence des complications était également réduite chez ce groupe de patients :
- Dyskinésie : 1,4% contre 7,5%
- Dystonie : 0% contre 1,6%
- Hallucinations : 0% contre 2%
- Trouble léger de la cognition : 3% contre 10%
- Syndrome des jambes sans repos : 7% vs 15,5%
Enfin, les participants ayant pratiqué le Tai Chi étaient aussi moins sujets aux chutes, vertiges et douleurs dorsales.
Des bienfaits durables et diversifiés
Cette étude confirme non seulement l’efficacité du Tai Chi dans le traitement des symptômes liés à la maladie de Parkinson, mais elle démontre également que ces effets perdureraient sur le long terme. Jusqu’à présent, les recherches axées sur ce sujet se concentraient principalement sur les symptômes moteurs sur une courte durée. Les chercheurs ont observé des différences significatives entre les deux groupes en ce qui concerne les symptômes associés à la maladie de Parkinson.
Le groupe pratiquant le Tai Chi a notamment bénéficié d’un ralentissement de la progression des troubles moteurs et d’une amélioration continue de la qualité de vie, du sommeil et des fonctions cognitives.
L’étude conclut alors que « le Tai Chi maintient son effet bénéfique à long terme sur la maladie de Parkinson, indiquant des effets modificateurs potentiels sur les symptômes moteurs et non-moteurs, en particulier la marche, l’équilibre, les symptômes autonomes et la cognition. »
Un espoir pour les patients et leurs aidants
Les auteurs de l’étude espèrent que les bienfaits du Tai Chi pourraient permettre aux patients de vivre plus longtemps sans handicap, avec une meilleure qualité de vie, moins de charge pour les aidants et une consommation réduite de médicaments. Bien que d’autres recherches soient nécessaires pour confirmer ces résultats, cette étude ouvre un champ d’investigation prometteur en matière de prise en charge de la maladie de Parkinson grâce au Tai Chi.